Bombarder la Syrie : et après ?

François Hollande a annoncé lundi 7 septembre, lors de sa conférence de presse semestrielle, des vols de reconnaissance imminents en Syrie, préludes à des frappes aériennes.

Les multiples exactions, atrocités et actes de barbaries perpétrés par l’Etat islamique heurtent nos consciences et appellent à une action urgente, forte et efficace de toute la communauté internationale. Cependant, alors que l’efficacité des frappes aériennes n’est pas encore véritablement démontrées, les écologistes ne peuvent se satisfaire d’une simple action militaire, surtout quand elles ne s’accompagnent pas de mesures de fond permettant de s’engager durablement vers la résolution des conflits dans cette région du monde.

Pour les écologistes, il est temps de réévaluer nos partenariats privilégiés avec les pouvoirs autocratiques du Moyen-Orient, notamment l’Arabie Saoudite, dont le financement du terrorisme -notamment par l’achat d’armes- n’est plus un secret. Pour les écologistes, il faut répondre aux politiques de la peur par une position juste, équilibrée, humaniste et surtout cohérente sur la question des droits humains et des pratiques démocratiques.

La communauté internationale, au sein de laquelle l’Europe joue un rôle essentielle, doit réagir et soutenir des régimes démocratiques pour construire une paix durable, respectueux de toutes les minorités. Cela passe notamment par le soutien clair au peuple Kurde.

EELV rejette la survivance monarchique anti-démocratique qui permet au Président d’engager seul le pays sur la voie de la guerre. Les écologistes souhaitent avant toute décision d’entrée en guerre un vote préalable au Parlement.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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