Canicule : les écologistes attendent des actes contre le dérèglement climatique

Alors que la France et l’Europe étouffent sous la canicule, la sécheresse et les incendies, les écologistes dénoncent l’attitude irresponsable du gouvernement qui préfère la diversion et la culpabilisation des citoyen·ne·s aux décisions systémiques.

Restrictions d’eau, récoltes agricoles fragilisées, pollutions à l’ozone, arrêt des centrales nucléaires, services d’urgence surchargés, orages violents… la canicule n’est qu’un avant-goût de ce que le dérèglement climatique peut provoquer comme situation. Inextricables, les inégalités sociales et environnementales vont en se renforçant les unes les autres, fragilisant encore les plus pauvres et plus précaires.

Mais alors que la grande majorité de la population attend des actes sur l’eau, la qualité de l’air, l’alimentation, le développent des renouvelables ou les mobilités, le président se contente de discours et le gouvernement, par la voix de son porte-parole, de son ministre de l’écologie ou du travail ou autres, préfère “sensibiliser” voire culpabiliser la population plutôt qu’agir pour la protéger.

Pour les écologistes, il s’agit d’une faute. En matière d’écologie, l’inaction est coupable et chaque jour de répit offert aux grands pollueurs est un jour de difficultés supplémentaires pour l’ensemble de la population et du vivant.

Si chacune et chacun doit prendre ses responsabilités, l’action des citoyen-ne-s ne pourra pas suffire si le gouvernement continue de permettre aux grands pollueurs de détruire notre planète. Les écologistes appellent à l’abandon des projets inutiles et destructeurs comme le projet de mine d’or ou celui de forages pétroliers en Guyane, les projets autoroutiers, comme le grand contournement ouest de Strasbourg, Europacity en Ile de France, la raffinerie la Mède, les Center Parcs en Isère ou ailleurs….

Au-delà, des décisions s’imposent pour réorienter l’ensemble des politiques publiques pour prendre en compte la finitude de notre planète et le dérèglement climatique : fiscalité écologiste et produit de cette fiscalité affecté à la transition énergétique, développement des énergies renouvelables, application des principes polleur-payeur et de précaution, réelle mobilisation pour la biodiversité.

Tout cela implique que le pouvoir exécutif ait conscience de sa responsabilité et prenne des décisions politiques, à la mise en œuvre et aux effets immédiats. Le rôle d’un gouvernement, fusse-t-il d’un improbable « nouveau monde », n’est pas la sensibilisation ou le conseil, mais dans la prise de décision et l’action pour atteindre effectivement les objectifs fixés.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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