9 mai : l’Europe est un combat
Ce 9 mai est la journée de l’Europe, célébrée dans l’ensemble des États membres et en hommage à la « déclaration Schuman » considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne.
Pour Europe Écologie Les Verts, cette date est fondamentale, car l’Europe est un des piliers de notre engagement politique. Nous considérons que l’Union européenne est le seul cadre adapté pour réorienter le cours du monde et faire face aux grands défis de notre temps : lutte contre le dumping social et environnemental, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité.
Depuis bientôt 20 ans, on a pu constater que ceux qui abîment l’Europe, sont ceux qui la dirigent. Par leur inaction, par leur absence de volonté d’infléchir le cours des choses, par leur souhait de laisser le marché diriger, ils ont été les principaux freins au développement d’un projet européen au service des citoyen·nes.
Que ce soit sur l’évasion fiscale, sur les services publics, ou sur l’Europe sociale, ils n’ont rien fait. Pire, ils ont tué l’espoir, en Grèce notamment.
Sur le climat, enfin, ils n’ont rien fait. Pire, la main sur le cœur à se dire écologistes, ils ont compté le gaz comme une énergie verte ou encore récemment refusé l’interdiction du chalutage de fond. C’est cette inaction qui était en train de tuer le projet européen. C’est l’idée qu’il n’y a pas d’autre Europe possible qui nourrit le sentiment anti européen.
A l’heure où le peuple ukrainien est écrasé sous les bombes de Vladimir Poutine, à l’heure où les limites planétaires sont dépassées les unes après les autres et où l’accord de Paris est rendu intenable par le choix de l’inaction politique, nous avons besoin d’une Europe plus juste, d’une Europe plus forte.
Pour autant, les consciences bougent. Après la pandémie, rien ne peut continuer comme avant : le statu quo et le retour aux critères de Maastricht ou la casse des services publics ne sont plus une option. Même à la banque centrale on parle d’annulation de la dette. Tous les dogmes ont volé en éclat et le Parlement ouvre la voie à une révision des traités.
Alors saisissons cette opportunité. Demain, la France peut être à l’avant garde de l’action en Europe pour de nouveaux traités à commencer par le Traité Environnemental que nous appelons de nos vœux depuis plusieurs années pour qu’enfin la préservation du vivant et des communs l’emporte sur la recherche du profit. C’est possible et la France aura des alliés pour y parvenir.
Nous voulons sauver l’Europe, dans le respect de l’Etat de droit, pour réorienter les politiques européennes vers le mieux disant social et écologique, pour construire une Europe de la paix, démocratique et fédérale.
Le 9 mai 2022
Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles