[A69] Mobilisation: le ministre de l’Intérieur piétine les libertés fondamentales

Communiqué de presse

Toulouse, le 05/06/2024

En prononçant une interdiction de la manifestation du 8 juin dans le Tarn sur la voie publique, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin choisit de ne pas respecter le principe de liberté de manifestation inscrit dans le droit français et prend la responsabilité de vouloir imposer un projet qui fait l’objet de contentieux juridiques qui n’ont pas encore été purgés.

Les propos du Préfet Michel Vilbois pour justifier cette décision sont démentis par les faits. « La réalité telle que vous et nous avons pu la constater, c’est que les organisateurs. non seulement ne savent pas organiser une manifestation pacifique, mais aussi que leur objectif est en réalité de favoriser la commission de ces dégradations » accuse le Préfet du Tarn.

Le 23 avril 2023, 8000 personnes défilaient pacifiquement contre le projet dans une ambiance festive et familiale quelques semaines après la répression des manifestations de Sainte-Soline et l’annonce de la volonté de dissoudre le collectif « Les Soulèvements de la Terre ».

Il y a quelques semaines le 21 avril 2024, des milliers de personnes défilaient dans les rues de Toulouse contre la projet sans qu’aucune dégradation ne soit recensée.

Nous rappelons que les actions non-violentes des opposant·es sur le site de la Cremade, fortement réprimées par les forces de l’ordre, malgré les observations de Michel Forst (Rapporteur spécial de l’ONU), ont permis de protéger ce site de travaux de déboisement qui étaient illégaux et ont été suspendus jusqu’au 1er septembre.

Nous constatons, qu’aujourd’hui ce sont les citoyen·nes et les citoyens mobilisé·es contre ce projet inutile et imposé qui font respecter le droit alors que l’Etat et les collectivités locales ont refusé de mettre en place un moratoire sur ce projet dans l’attente des décisions de justice.

Les travaux de la commission d’enquête parlementaire, réclamée par le groupe des député·es écologistes, se déroulent actuellement et démontrent à quel point le montage financier de cette concession autoroutière est entaché de zones d’ombres et ne respecte pas l’intérêt général.

Alice Carret, co-secrétaire EELV Midi-Pyrénées : « Nous demandons aux pouvoirs publics de respecter les libertés fondamentales et d’autoriser cette manifestation. Le maintien de cette interdiction occasionnerait sans aucun doute des affrontements sans précédent. »

Annabelle Fauvernier, co-secrétaire EELV Midi-Pyrénées : « Nous réclamons de la part de l’Etat et des collectivités locales un positionnement ferme pour suspendre les travaux de l’A69 tant que les recours juridiques n’ont pas été purgés ».

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