Aquarius : face à l’inhumanité, réformer Dublin est plus que jamais urgent

 

Un navire humanitaire, transportant 629 naufragés dont des femmes enceintes et des enfants, s’est vu refuser ce week-end l’autorisation d’accoster en Italie et à Malte. L’Aquarius, le bateau de l’ONG SOS Méditerranée, est actuellement bloqué dans les eaux proches de l’Italie et de Malte, le nouveau gouvernement italien refusant qu’il débarque en Italie. Pour Karima DELLI, Yannick JADOT, Eva JOLY et Michèle RIVASI, cette situation prouve une fois de plus l’inefficacité de l’actuel système d’aide aux réfugiés. Ils en appellent au Président de la République.

« La décision italienne est une véritable honte. Elle viole les droits fondamentaux et va à l’encontre de nos valeurs communes, de l’humanité-même. Cela démontre une fois encore le besoin urgent d’une alternative au règlement de Dublin. En attribuant aux États membres situés aux frontières extérieures de l’UE la responsabilité principale envers les réfugiés, « Dublin » fait peser sur eux une pression disproportionnée. C’est un système plus juste, tenant compte des liens significatifs tels que la connexion avec leur famille dans l’UE et appliquant un quota d’admission équitable entre états membres, qui doit être mis en œuvre. En attendant, et face à l’urgence, si le gouvernement italien reste sur cette nouvelle ligne extrêmement dure vis-à-vis des réfugiés, les chefs d’État et de gouvernement européens doivent s’engager à accueillir les réfugiés toujours bloqués en mer.
Nous demandons ainsi à Emmanuel Macron de s’engager en faveur du respect des droits fondamentaux. La France doit faire preuve de solidarité et assumer enfin sa part de responsabilité en permettant à l’Aquarius, par tous les moyens nécessaires, de débarquer ses passagers dans un port français »

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