Archives de : Les écologistes 32

  1. Le gouvernement fait l’impasse sur l’urgence climatique

    L’envolée de la dette française de plus de 1 000 milliards d’€ résulte d’erreurs de gestion et
    d’anticipation des différents gouvernements macronistes, avec des recettes surestimées et des
    crédits d’impôt favorisant les plus riches, dont la fortune a crû de manière exponentielle. Le
    projet de loi de Finances pour 2025 prévoit 60 milliards d’économies, et plutôt que de rétablir
    une équité devant l’impôt en demandant une juste participation aux plus aisés, il cible les
    territoires, les services publics et l’ensemble des citoyens – y compris les plus démunis – ainsi
    que la transition écologique avec une diminution drastique des fonds orientés vers la réduction
    des déchets, la production d’énergie renouvelable, la promotion des mobilités alternatives…
    Alors que le changement climatique s’accélère, avec récemment de graves inondations en
    France et une catastrophe sans précédent dans la région de Valence en Espagne, le
    gouvernement fait l’impasse sur le climat avec un budget qui ne permet pas de préparer notre
    pays à ces enjeux.
    France Stratégie estime les besoins d’investissements dans la transition – publics et privés
    confondus – à 85 milliards d’€ par an d’ici 2030. Pourtant, le gouvernement rabote des aides
    essentielles, en faisant passer le Fonds vert de 2,5 millards à 1 milliard. Cette dotation a été
    créée en 2023 afin de permettre aux collectivités, quelle que soit leur taille, de financer les
    projets de transition écologique. D’autres dispositifs sont touchés, comme l’ADEME – l’opérateur
    de l’action écologique de l’Etat – dont le budget est amputé de 35%, ainsi que les crédits
    alloués aux paysages, à l’eau et à la biodiversité.
    Le gouvernement poursuit ainsi son inaction climatique qui obère l’avenir et ignore l’urgence,
    tout en recourant à une austérité qui ne fera qu’aggraver la situation économique, sociale et
    environnementale de notre pays.

    Les élus écologistes

  2. Intervention EELV 32Conseil municipal du 04/11/24

    M. le Maire, chers collègues,
    Une nouvelle fois, nous sommes amenés à débattre des orientations budgétaires au sein de notre
    collectivité avec l’idée d’assurer l’indispensable continuité de nos investissements et de poursuivre les
    nécessaires transitions : économique, résidentielle, démographique, énergétique, écologique, sociétale et
    sociale… pour adapter notre territoire aux risques et au dérèglement climatique, et consolider notre
    objectif affirmé du « Mieux vivre à Auch ».
    Ce débat stratégique prend une dimension supplémentaire cette année au vu du contexte financier imposé
    par l’Etat aux Collectivités territoriales (CT). Déjà privées d’une part significative d’autonomie
    financière, les CT sont intimées à présent à participer au financement de la dette de l’État, creusée par les
    précédents gouvernements, les administrations publiques locales (APUL) devant subir une ponction
    financière annoncée à hauteur de 5 milliards d’euros dès 2025. Ce sont indéniablement des ressources en
    moins (principalement en provenance de nos partenaires Région et Département) pour financer nos projets
    locaux d’adaptation et d’aménagement de nos lieux d’activité et de vie.
    Paradoxalement, ce coup de rabot appliqué à nos recettes va à l’encontre des engagements pris par l’État
    en matière d’accompagnement de proximité à la transition, avec le risque d’une fragilisation croissante de
    nos écosystèmes et une paupérisation croissante des populations, voire même l’exclusion des plus
    démunis.
    Si l’équation budgétaire était auparavant ardue, elle devient de plus en plus contraignante. Pour autant, la
    baisse des ressources financières (alors même que certaines dépenses contraintes progressent) ne doit pas
    nous orienter vers l’inaction climatique et les transitions environnementales. La discussion doit clairement
    porter sur les priorités à établir au niveau de la dépense publique, et en particulier en matière
    d’investissements qui préparent à l’avenir.
    A notre niveau, nous avons déjà entamé un certain nombre de réalisations en ce sens ; sans être exhaustif :
    actions en faveur de la biodiversité et création d’îlots de fraîcheur, isolation des bâtiments publics,
    rénovation des quartiers du Garros et Espagne, plan guide mobilité, production locale d’énergie…
    Si toutes ces actions poursuivent le même but d’une amélioration du cadre de vie, elles ne répondent pas
    toutes avec le même degré de pertinence à l’urgence climatique. A titre d’exemple, investir massivement
    et encourager la production locale d’énergie renouvelable est : bon pour la planète, bon pour notre porte
    monnaie, un outil d’affirmation de notre souveraineté et d’indépendance énergétique. Cela permet
    d’impliquer les citoyens dans les affaires de la cité, de favoriser l’émergence de nouvelles formes de
    gouvernance, de sécuriser nos approvisionnements en énergie…
    La tragédie des inondations autour de Valence en Espagne nous rappelle cruellement qu’il ne faut pas
    négliger les conséquences, parfois dramatiques, induites par le changement climatique, et nous invite à
    nous y préparer. Il faut donc ré-interroger nos choix politiques à l’aune de la menace climatique qui
    devient chaque jour plus certaine, risquée et coûteuse, avec une traduction plus significative lors de la
    répartition de nos investissements.


    Les élus Ecologistes

  3. Cancers du sein : une hausse massivement liée à la pollution

    Au terme de ce mois d’octobre rose, il est essentiel de rappeler le lien préoccupant entre les facteurs environnementaux et l’augmentation des cancers du sein. 


    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) place la France comme le premier pays au monde pour l’incidence du cancer du sein et alerte sur le besoin urgent de s’attaquer aux causes environnementales. En effet, chaque année, il y a 60 000 nouveaux cas de cancers du sein en France et 12 000 décès en faisant la première cause de mortalité par cancer pour les femmes. 


    Plus de la moitié de ces cancers sont dus aux pollutions environnementales : pollution de l’air, pesticides, et perturbateurs endocriniens. C’est pourquoi il est important de sortir d’une forme de culpabilisation des femmes atteintes de ce cancer et de ne pas focaliser les campagnes de prévention uniquement sur les comportements individuels. Les facteurs génétiques représentent quant à eux environ 10% des cas.
    Notre environnement, et notamment la qualité de l’air, de l’eau, et les produits que nous utilisons dans notre quotidien, a un impact direct sur notre santé. Des produits chimiques utilisés dans l’agriculture, l’industrie ou même dans certains produits de consommation courante comme les plastiques et certains produits de beauté sont liés à des perturbations hormonales qui augmentent les risques de cancers, en particulier chez les femmes.


    Mais des solutions existent et Les Écologistes appellent à une prise de responsabilité de la part des pouvoirs publics. Il est impératif de renforcer les réglementations pour interdire l’utilisation de substances dangereuses et de promouvoir des alternatives saines et durables. 


    Les mesures proposées comprennent :

    • L’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les produits de consommation et agricoles
    • Le renforcement des normes de qualité de l’air et de l’eau.
    • L’accélération de la transition vers une agriculture sans pesticides en soutenant les agriculteurs qui s’engagent dans des pratiques respectueuses de l’environnement.
    • La sensibilisation des citoyen•nes sur les risques des produits toxiques et sur les choix possibles pour réduire leur exposition.
    • Le soutien de recherche scientifique pour approfondir les connaissances sur les liens entre santé et environnement et pour mesurer les effets des changements environnementaux sur la santé publique.

    La prévention des cancers passe par une politique environnementale ambitieuse et la réduction de l’exposition des citoyen•nes aux produits toxiques qui menacent leur santé.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales

    La commission féminisme

  4. 10 ans après Sivens : hommage à Rémi Fraisse

    Le samedi 26 octobre 2024 marque les dix ans du drame de Sivens, où la répression policière brutale a coûté la vie à Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, botaniste, lors du grand rassemblement les 25-26 octobre 2014 contre le projet de barrage sur la zone humide du Testet.

    Dix ans après la mort de Rémi Fraisse, après 10 ans de procédure, nous espérons que la Cour européenne des droits de l’homme fasse droit à la requête de sa famille pour que la responsabilité des autorités ayant ordonné cette intervention violente soit enfin établie. Sa mort semble avoir ouvert la voie à une intensification de la répression des luttes sociales et écologiques. Des milliers de manifestant·es, écologistes et militant·es sociaux, ont depuis subi des violences policières : éborgné·es, mutilé·es, traumatisé·es pour avoir défendu nos biens communs.

    La répression est la seule réponse des pouvoirs publics, face à des projets d’un autre temps, et dans bien des cas, entachés de conflits d’intérêts manifestes. Alors que ce que nous dénonçons depuis des décennies est en train d’advenir – le dérèglement climatique – cette criminalisation de luttes écologistes banalise la gravité de la situation.« Dix ans après le drame de Sivens, la mort de Rémi Fraisse n’aurait-elle servi à rien ? À Sainte-Soline, l’année passée, ce sont les mêmes méthodes brutales qui ont été employées face à des militants engagés venus soutenir une alternative agricole vertueuse, dans une véritable approche globale. Il est temps de rompre avec la stratégie du passage en force, qui ne mène qu’à l’escalade des tensions » dénonce Benoit Biteau, député écologiste de Charente-maritime.

    Par ailleurs, dans un entretien en date de mai 2024, Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unis, dénonce la répression envers les défenseurs de l’environnement. Il y explique que la répression législative, policière et judiciaire de la désobéissance civile environnementale constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains.« La rhétorique outrancière de responsables politiques qualifiant les défenseurs de l’environnement de terroristes, la dérive de l’utilisation des moyens de l’anti-terrorisme pour la répression sont des attaques contre les droits et libertés et provoquent une montée en tension inacceptable pour le débat démocratique. Les alertes environnementales s’accumulent, il est temps de mettre les moyens pour y répondre plutôt que pour les étouffer.» confirme Thomas Dossus, sénateur écologiste.

    À Sivens, le projet de barrage a été abandonné et jugé illégal en 2016.La nature reprend ses droits, le territoire se relève progressivement des blessures infligées par l’humain mais la vigilance est toujours de mise. La mobilisation pour la préservation de la zone humide du Testet, la dernière zone humide importante du bassin versant du Tescou, est toujours d’actualité. En effet des menaces subsistent. Certain·es continuent de défendre le projet de barrage, malgré la démonstration des solutions alternatives proposées dans le cadre du projet de territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou.

    Les Écologistes appellent toutes les personnes engagées pour la justice sociale et climatique à se rassembler à la Maison de la Forêt de Sivens le 26 octobre 2024. Ensemble, nous rendrons hommage à Rémi Fraisse et à toutes celles et ceux qui luttent pour un avenir plus juste et durable. Ensemble, nous réaffirmerons notre engagement à résister aux projets destructeurs et à promouvoir des alternatives écologiques et solidaires.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales
    Les Écologistes Midi Pyrénées

  5. Sivens, 10 ans après : hommage à Rémi Fraisse pour la protection des biens communs

    Samedi 26 octobre – Maison de la Forêt de Sivens – Tarn, en présence de Thomas Dossus et Benoît Biteau

    Le samedi 26 octobre 2024 marquera les dix ans du drame de Sivens, où la répression policière brutale a coûté la vie à Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, lors du grand rassemblement les 25-26 octobre 2014 contre le projet de barrage sur la zone humide du Testet. 

    Dix ans après la mort de Rémi Fraisse, la justice n’a toujours pas établi les responsabilités des autorités qui ont ordonné cette intervention violente. Des milliers de manifestant·es, écologistes et militant·es sociaux, ont depuis subi des violences policières : éborgné·es, mutilé·es, traumatisé·es pour avoir défendu nos biens communs. 

    « La répression est la seule réponse des pouvoirs publics, face à des projets d’un autre temps, et dans bien des cas, entachés de conflits d’intérêts. Alors que ce que nous dénonçons depuis des décennies ce qui est en train d’advenir – le dérèglement climatique, l’érosion de la biodiversité, la privatisation du vivant, cette criminalisation de luttes écologistes banalise la gravité de la situation, et légitime les postures caricaturales de l’extrême droite » souligne Isabelle Meiffren, co porte parole Les Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées. 

    Pour Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unis sur les défenseurs de l’environnement dans un entretien en mai 2024 dans le journal Reporterre, la répression législative, policière et judiciaire de la désobéissance civile environnementale constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains.

     Le projet de barrage a été abandonné et jugé illégal, en 2016. Mais “la vigilance est toujours de mise”, rappelle Manuel Leick-Jonard co porte parole des Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées. “ Certain·es continuent de défendre un projet de barrage, malgré les solutions alternatives proposées dans le cadre du projet de territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou”. 

    Par ailleurs, Emmanuel Benoit Marquié, co porte parole des Ecologistes – EELV Tarn s’inquiète que les documentaires « Alliance Terrestre » (sur l’A69) et « La Résistance Respire » (sur Sivens) n’aient toujours pas été diffusés dans le Tarn. 

    Le 26 octobre 2024, les Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées appelle ses militant·es et tou·tes les citoyen·nes engagé·es pour la justice sociale et climatique à se rassembler à la Maison de la Forêt de Sivens. Ensemble, nous rendrons hommage à Rémi Fraisse et à toutes celles et ceux qui luttent pour un avenir plus juste et durable.

    Télécharger le communiqué

  6. Communiqué du Bureau exécutif des Écologistes

    Fin juin 2022, la Cellule interne d’enquête et de sanction des Violences Sexuelles et Sexistes de notre parti a été rendue destinataire d’un mail de Anaïs Leleux, ex-compagne de Julien Bayou, mettant en cause ce dernier pour des faits qualifiés de violences psychologiques.

    En septembre 2022, Julien Bayou a décidé de démissionner de ses fonctions de Secrétaire national du parti et de la Co-présidence du groupe à l’Assemblée nationale.

    Notre cellule interne n’a pas été en mesure de recueillir la parole de Anaïs Leleux et d’accomplir sa mission. En l’absence de tout témoignage, la Cellule a dû clore le dossier en février 2023.Nous avons ensuite appris en mars 2024 par voie de presse l’existence de deux plaintes d’Anaïs Leleux. L’une vise Julien Bayou pour harcèlement moral et abus de faiblesse, et l’autre, contre X, vise notre mouvement pour non-assistance à personne en danger. Anaïs Leleux a également témoigné lors d’une conférence de presse de faits que nous avons pris très au sérieux.

    En conséquence, le Bureau exécutif, réuni en urgence, a voté la suspension à titre conservatoire de Julien Bayou le 7 mars 2024.Par ailleurs, le bureau exécutif a choisi de prendre attache avec un cabinet d’avocates expertes en matière de prévention des violences sexistes et sexuelles, suite à quoi Julien Bayou a démissionné le 2 avril 2024.

    Au regard des témoignages parus dans la presse, l’ouverture d’une enquête interne externalisée est apparue comme le seul moyen de garantir un traitement impartial, indépendant et respectueux de la parole et des droits de chacune et de chacun.A l’issue de l’enquête interne, qui n’a pas vocation à se substituer aux enquêtes pénales en cours, le cabinet l’ayant diligentée nous a partagé les éléments suivants :

    D’une part, il a considéré qu’une enquête impartiale confiée à un tiers indépendant était nécessaire pour les raisons suivantes :

    • Des déclarations mettant en cause Julien Bayou avaient été rendus publiques par voie de presse ;
    • Le parti Les Écologistes, mis en cause dans le cadre d’une enquête pénale, se devait d’évaluer l’éventuel risque judiciaire en déterminant si des manquements pouvaient lui être imputés.

    D’autre part, et sans que la souffrance de certaines personnes ayant été entendues ne puisse être remise en question, il ressort de l’enquête interne diligentée par le Cabinet PISAN que :

    • Les faits rapportés reposent sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a été en mesure d’apporter des éléments de contradiction documentés ;
    • L’enquête interne n’a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou de nature à caractériser le délit d’abstention d’assistance à personne en danger reproché à l’association Les Ecologistes, ont été commis.

    Le bureau exécutif en prend acte.

    La fin de la procédure et les conclusions de l’enquête ont été notifiées aux personnes concernées par l’enquête.Le Parquet de Paris étant par ailleurs saisi d’un certain nombre de plaintes, nous laissons la justice se prononcer sur les suites à y donner.

    La question des Violences Sexistes et Sexuelles percute tous les pans de la société et toutes les organisations.

    Dans toutes les affaires où la parole des femmes est portée, il est de la responsabilité de la société de garantir une écoute dans un cadre sécurisé et des procédures impartiales, indépendantes et respectueuses de la parole et des droits de chacune et de chacun.Cet enjeu dépasse le mouvement Les Écologistes et nécessite un travail politique collectif que nous appelons de nos vœux. Nous entendons continuer à y prendre toute notre part.

    Le Bureau exécutif.

  7. Externalisation des politiques migratoires vers des pays tiers

    L’Union européenne ne doit pas céder à l’alarmisme de l’extrême droite et à la propagande populiste sur la migration.

    Ce mercredi 23 octobre, les député·es européen·nes ont débattu de l’externalisation des politiques migratoires vers des pays tiers. Une stratégie illustrée récemment par l’accord entre l’Italie et l’Albanie et qui a été mise en avant quelques jours plus tôt par la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

    Le Groupe Verts/ALE réclame de longue date une approche fondée sur les obligations internationales de l’Union européenne en matière de protection des exilé·es. Toute politique migratoire doit reposer sur le respect des droits humains et la protection des demandeurs d’asile, y compris en instaurant des voies sûres et légales pour celles et ceux qui fuient la guerre et la persécution.

    Déclaration de Mélissa Camara, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures :

    « Nous ne devons pas céder à l’alarmisme de la droite et de l’extrême droite et à la propagande populiste sur l’immigration. Les accords d’expulsion et la création de camps dans des pays tiers sont une approche inhumaine, coûteuse et inefficace qui n’apporte aucune solution.
    La décision du tribunal de Rome sur l’accord entre l’Italie et l’Albanie montre que les accords visant à externaliser les politiques migratoires sont illégales. Il n’appartient pas aux politiques d’attaquer les tribunaux ou de jouer les juges. Le droit d’asile est un pilier important des valeurs sur lesquelles l’Union européenne est fondée et il doit être maintenu et défendu par la Commission européenne.
    L’externalisation de la migration ignore l’obligation légale de l’Union de garantir l’accès à l’asile sur son territoire. En tant que gardienne des traités, la Commission européenne est censée adhérer à l’État de droit et le promouvoir. Au lieu de cela, la Présidente von der Leyen semble avant tout chercher à plaire aux populistes et aux forces anti-démocratiques. Son rôle est de condamner les politiques d’extrême droite et non de les considérer comme des options sérieuses.
    Reproduire l’approche ratée du Royaume-Uni, ou d’autres pays, pour apaiser les populistes, tout en gaspillant des sommes exorbitantes d’argent public crée un dangereux précédent. L’Union européenne vient à peine d’adopter de nouvelles règles sur l’accueil et les retours qui doivent encore être mises en œuvre.
    La Présidente von der Leyen risque de saper le cadre juridique européen si elle continue à fermer les yeux sur les États membres qui bafouent la loi.« 

    Mélissa Camara

  8. Loi sur la déforestation

    Le Parti populaire européen (PPE) doit cesser d’attiser les flammes de la catastrophe climatique.

    Le Parlement européen a voté, mercredi 23 octobre, la procédure d’urgence demandée par la Commission européenne pour reporter la loi européenne contre la déforestation importée, pourtant adoptée à une large majorité lors du mandat précédent.

    Déclaration de Marie Toussaint, eurodéputée du groupe Verts/ALE et membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire :

    Pour éviter son détricotage, nous avons voté en faveur de la procédure d’urgence, qui devrait éviter que les droites européennes ne déposent des amendements pour détruire le texte.
    La Commission joue avec l’avenir de notre climat. Le PPE attise les flammes de la catastrophe climatique en choisissant de marquer des points politiques au détriment de la préservation de notre planète. Alors que l’Amazonie brûle, un retard d’un an seulement exposera une zone quatorze fois plus grande que Paris au risque de déforestation.
    Le Parlement doit prendre ses responsabilités et empêcher à tout prix la réouverture de la loi. De nombreuses entreprises se sont déjà engagées à respecter le règlement d’ici 2025 et sont maintenant légitimement frustrées par la Commission.
    L’inaction en matière de déforestation entraînera la destruction de forêts vierges, qui sont essentielles pour que notre planète reste habitable. Nous devons maintenir le cap et respecter nos lois et obligations en matière d’environnement si nous voulons éviter les pires effets du changement climatique.« 

    Marie Toussaint

  9. Liberté pour Gubad Ibadoghlu

    Mardi 22 octobre, les député·es européen·nes ont débattu de la persécution des opposantes et des opposants, des journalistes et des défenseuses et des défenseurs des droits humains en Azerbaïdjan, notamment en vue de la conférence des Nations unies sur le climat (COP29) qui se tiendra à Bakou en novembre.
    Le groupe Verts/ALE a proposé la candidature du docteur Gubad Ibadoghlu pour le Prix Sakharov et se félicite que cet économiste de renom, critique de premier plan de l’industrie pétrolière et gazière d’État, ait été retenu dans la sélection finale. Gubad Ibadoghlu est actuellement assigné à résidence.

    Déclaration de Marie Toussaint, eurodéputée et membre des Verts/ALE :

    « Le système du président Ilham Aliyev est basé sur la vente du gaz et du pétrole et sur la répression des dissidentes et des dissidents. La situation des opposantes et des opposants, des journalistes et des défenseuses et des défenseurs des droits humains en Azerbaïdjan est catastrophique. L’opposition et la société civile ont été muselées avant que l’attention internationale ne se tourne vers la conférence des Nations unies sur le climat à Bakou.
    Nous demandons la libération du Dr Gubad Ibadoghlu et de toutes les prisonnières et tous les prisonniers politiques. La délégation de l’Union européenne à la conférence sur le climat doit condamner en termes clairs la situation catastrophique des droits humains en Azerbaïdjan. Nous connaissons notre histoire et n’avons pas oublié le génocide subi par le peuple arménien. Mais se souvenir ne suffit pas. Il faut agir aujourd’hui pour faire reculer le régime d’Aliyev. Aliyev a multiplié les opérations de conquête territoriale aussi violentes qu’injustes. Nous demandons la reconnaissance des crimes commis, le respect des droits des Arméniens, la libération des prisonnières et des prisonniers de guerre et la fin de l’impunité.

    Marie Toussaint

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