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  1. Notre accueil des femmes afghanes au Parlement européen

    Le 17 septembre dernier, lors de la session plénière de rentrée pour le Parlement européen, j’ai accueilli une délégation de femmes politiques et activistes afghanes qui se battent pour leurs droits face au régime taliban.

    Avec Marie Toussaint, nous avons fait tout notre possible pour mettre en lumière le combat de ces femmes inspirantes. Tout d’abord, nous les avons présenté à tous les eurodéputés dans l’hémicycle, juste avant les votes. Une grande émotion s’est emparée de la salle lors de la standing ovation en soutien à leur lutte.

    https://x.com/MounirSatouri/status/1836043206888132673

    Nous avons ensuite été reçus par la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. C’est un symbole important pour montrer que l’institution toute entière soutient la cause des femmes afghanes et s’oppose fermement aux lois injustes édictées par les talibans.

    Tahmina Salik en réunion de la sous-commission "Droits de l'Homme"

    J’ai également eu l’honneur de les inviter à témoigner au cours d’une réunion extraordinaire de la sous-commission « Droits de l’Homme », que je préside. Cette réunion est disponible en rediffusion, tout comme la conférence de presse qui a suivi. Ces femmes engagées ont interpellé les eurodéputés, quelques jours avant qu’une résolution sur la situation en Afghanistan ne soit votée. Tahmina Salik a notamment souligné : « les femmes qui ont le courage de se lever et de manifester en Afghanistan ne s’adressent pas aux talibans : elles n’attendent rien d’eux. Elles s’adressent à la communauté internationale pour que les défenseurs des droits humains réagissent ! ». Cet appel, je l’ai repris dans mon intervention en plénière la même semaine.

    C’est enfin le 19 septembre que le Parlement européen a voté la résolution sur la situation en Afghanistan et a demandé quasi-unanimement à l’Union européenne de reconnaître l’apartheid de genre comme un crime contre l’humanité ! Par la même occasion, les eurodéputés ont aussi condamné les politiques visant à effacer les femmes de l’espace public et à leur retirer leurs droits les plus fondamentaux. La résolution condamne également la répression extrêmement violente exercée par les autorités et demande la libération des femmes emprisonnées arbitrairement.

    Malheureusement, la résolution n’appelle pas l’UE à garantir l’accueil et la protection des réfugié·e·s Afghan·e·s. C’est pourtant un devoir moral qui s’impose à nous : nous devons garantir accueil et protection dans l’UE aux Afghan·e·s fuyant le régime taliban et tout mettre en oeuvre pour protéger ceux qui se réfugient dans les pays limitrophes de l’Afghanistan où les talibans les traquent sans relâche. Le combat continue sur ces questions qui ne font malheureusement pas l’unanimité !

    Mounir Satouri

  2. Contre la promotion des thérapies de conversion en Pologne

    Réactions (énervées) de Mélissa Camara, membre des Verts/ALE au Parlement européen, et de Joanna Kamińska, membre du conseil d’administration des Verts polonais et candidate verte aux élections européennes en Pologne:

    « L’Église catholique polonaise exerce une influence considérable sur l’opinion publique et la politique, façonnant de manière significative les attitudes sociétales à l’égard des personnes LGBT en Pologne », souligne Joanna. « Elle s’est constamment opposée aux droits des personnes LGBT, y compris au mariage entre personnes de même sexe et à la reconnaissance de l’identité de genre, qualifiant souvent ces questions de menace pour les valeurs familiales traditionnelles et les croyances chrétiennes. Des responsables religieux de haut rang ont ouvertement décrit les mouvements LGBT comme promouvant la « colonisation idéologique » ou « une menace pour la nation », ajoute-t-elle.

    « Cette rhétorique a contribué à un climat dans lequel la discrimination et l’hostilité à l’égard des personnes LGBT sont normalisées, renforçant ainsi les stéréotypes négatifs. Les liens étroits de l’Église avec le parti Droit et Justice (PiS) ont également influencé la législation et les politiques limitant les droits des LGBT et amplifiant la stigmatisation sociale et les défis juridiques auxquels la communauté est confrontée », déclare la verte polonaise.

    « Des études révèlent que les efforts visant à changer l’orientation sexuelle et l’identité de genre sont inutiles, si ce n’est qu’ils violent les droits fondamentaux des personnes LGBT+ (les stigmatisant davantage) et favorisent l’anxiété, la dépression, le suicide et d’autres problèmes de santé mentale », déclare Mélissa. « Il est inacceptable que le gouvernement polonais autorise la tenue d’une telle conférence », souligne la députée européenne.

    « Il appartiendra à la commissaire-désignée, Mme Lahbib, de mettre fin aux thérapies de conversion dans l’Union européenne, comme indiqué dans sa lettre de mission, et j’espère que cela sera fait le plus rapidement possible. Nous ne pouvons plus attendre. » s’est-elle emportée

    « Nous, personnes LGBT, n’avons rien à guérir. Avec le groupe Verts/ALE, avec les Verts européens, avec les Verts polonais, nous continuerons à faire face à ces idéologies, pour une Europe qui respecte les droits fondamentaux de toutes et tous » ont conclu les deux oratrices.

    Signez l’Initiative citoyenne européenne pour interdire les thérapies de conversions en Europe.

    Mélissa Camara

  3. Démocratie en Danger en Tunisie

    En tant que député européen et président de la Sous-Commission DROI, je suis profondément préoccupé par la situation en Tunisie et la réponse de l’UE.
    Récemment, j’ai co-signé une lettre adressée à Ursula von der Leyen pour exprimer nos inquiétudes concernant le démantèlement des institutions démocratiques par le président Kaïs Saïed. ( Voir lettre adressée à Ursula Von der Leyen) 

    Depuis plusieurs années, le climat politique en Tunisie s’est détérioré, avec des journalistes emprisonnés et des candidats politiques harcelés ou exclus du processus électoral.
    L’élection présidentielle du 6 octobre 2024 a révélé une participation de seulement 28,80% et une réélection de Saïed avec 90,69% des voix, soulignant l’absence de légitimité démocratique.

    Malgré ces atteintes à la démocratie, l’UE, sous la direction de von der Leyen, a signé un accord migratoire controversé avec la Tunisie, prévoyant 150 millions d’euros d’aide budgétaire et 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière.

    Cette duplicité est alarmante.
    À l’inverse de nos valeurs européennes fondamentales, von der Leyen qualifie d’ »idées innovantes » des propositions visant à externaliser nos responsabilités en matière d’asile, ce qui est profondément écœurant.

    Mon engagement pour une Tunisie libre et démocratique demeure inébranlable. Je continuerai à travailler avec mes collègues pour que les droits humains soient au cœur de notre politique étrangère.

    Mounir Satour

  4. Lancement du réseau « European Jews for Palestine » (EJP) au Parlement européen

    Le 3 octobre 2024, le Parlement européen à Bruxelles a accueilli le lancement officiel du réseau « European Jews for Palestine » (EJP), coïncidant avec Rosh Hashana 5785.
    J’ai eu le privilège de contribuer à cette initiative.

    Des représentants d’organisations comme TSEDEK!, Another Jewish Voice et Jews for Just Peace 5784 ont enrichi les discussions sur la nécessité d’une voix juive critique face aux politiques israéliennes et l’importance de l’égalité des droits en Palestine.

    La soirée s’est conclue par une célébration symbolique de Rosh Hashana, marquant le début d’une nouvelle ère de solidarité pour la cause palestinienne au sein de la communauté juive européenne.

    Face à la tragédie humanitaire à Gaza, EJP se positionne comme une voix juive dissidente, dénonçant les crimes de guerre et exigeant l’arrêt des bombardements, la levée du siège de Gaza, et l’accès à l’aide humanitaire.

    EJP appelle à une action urgente pour mettre fin au génocide et refuse l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour faire taire les critiques légitimes envers Israël.

    En tant que contributeur, je suis convaincu que cette initiative représente un pas important vers une mobilisation plus efficace pour la cause palestinienne au sein de l’UE.

    Mounir Satour

  5. L’art de la résistance : la Fête de l’Huma et Montpellier

    À la Fête de l’Humanité et à Montpellier, des hommages poignants ont été rendus aux journalistes tués à Gaza, soulignant l’ampleur de la tragédie qui frappe les journalistes dans cette zone de conflit.

    Le 13 septembre dernier, à la Fête de l’Humanité, j’ai eu l’honneur d’inaugurer l’exposition « Palestine : journalistes pris pour cible ? » au stand de la Campagne pour le Désarmement et la Paix (CDP), en présence de l’ambassadrice de Palestine, Hala Abou Hassira. Cette exposition, réalisée en collaboration avec le Syndicat des Journalistes Palestiniens, visait à sensibiliser le public sur la situation catastrophique des journalistes en Gaza et même en Cisjordanie.

    Parallèlement, à Montpellier, à l’initiative du député Jean-Louis Roumégas, député écologiste, j’ai participé à un hommage émouvant,  aux plus de 160 journalistes tués à Gaza au cours de l’année écoulée. Ce rassemblement a rappelé que le gilet « PRESS », censé protéger les journalistes en zone de guerre, ne les protège pas à Gaza, où ils sont pris pour cible par l’armée israélienne. Ce constat est alarmant et constitue un crime de guerre.

    Ces deux événements illustrent notre engagement collectif pour la Palestine et la nécessité d’agir pour protéger les droits des journalistes. Nous avons appelé à un cessez-le-feu immédiat et à un embargo sur les armes, soulignant que l’Union européenne doit prendre ses responsabilités pour mettre fin à cette tragédie humanitaire.

    Ensemble, nous devons continuer à défendre la liberté d’expression et à lutter contre l’impunité.

    Mounir Satouri

  6. Face à la tempête financière qui secoue nos collectivités, nous ne lâcherons rien ! 

    COMMUNIQUE DE PRESSE 18 OCTOBRE  2024 

    Le gouvernement prépare un coup de rabot catastrophique imputé à la fois sur les dépenses et sur les recettes des collectivités territoriales (principalement, régionale et départementale) pour compenser un déficit public exorbitant sur son budget 2025. 

    Le manque à gagner est significatif, chiffré à des dizaines de millions d’euros pour nos collectivités. Il s’agit d’un désengagement de l’Etat sans précédent, qui va concourir à une aggravation certaine de la situation économique et sociale des habitants et acteurs économiques sur notre territoire. 

    Alors que l’on espérait des politiques dérogatoires pour nos territoires ruraux, les plus exposés à l’exclusion et à la précarité, le gouvernement trahit sa parole et rompt le contrat de cohésion et de proximité en retirant son soutien et en remettant en cause les projets d’initiative locale portés par les élu.e.s pour le bien vivre des Gersois.e.s. 

    Les conséquences des choix politiques du gouvernement sont à craindre, car ils vont amplifier les inégalités, remettre en cause nos projets et nos engagements, et particulièrement en matière d’environnement. Les politiques liées à la transition écologique sont sacrifiées avec une baisse du Fonds vert de 60% des crédits, le budget de l’ADEME est réduit de 35% portant un coup de massue aux projets dans les domaines des énergies renouvelables et de réduction des déchets.

    Quel avenir pour nos services publics, pour la santé, pour l’éducation, pour les investissements stratégiques en cours et à venir, pour les entreprises ? 

    Quelles conséquences pour les jeunes, les plus précaires, les salariés modestes, les agriculteurs, les retraités ?

    Quelle ambition pour la transition écologique et énergétique ? Pourtant jugée nécessaire, urgente et incontournable !

    Nous appelons à une mobilisation des élu.e.s et à une union des citoyens contre ce budget d’abandon ! 

    Pour Les Ecologistes du Gers

          Fatma Adda et Rui Oliveira Dos Santos 

        Groupe local Europe Ecologie  Les Verts 77 rue Victor-Hugo  32000 Auch

    Site : gers.eelv.fr – Facebook : Les écologistes du Gers   Instagram  : eelvgers X : Les écologistes du Gers

  7. Enfermer, trier, expulser

    L’Europe contre les droits fondamentaux

    Dans une lettre publiée le lundi 14 octobre au soir que vous avez sans doute déja vue, Ursula von der Leyen, envisage de permettre des “centres de retours” dans des pays tiers afin d’accélérer l’expulsion d’exilé·es dont la demande d’asile a été rejetée.

    Le même jour, l’Italie a débuté l’expulsion d’un premier groupe de demandeurs d’asile vers des centres en Albanie.

    La mise en place de ces centres dans des pays tiers, à l’image du très controversé accord entre le Rwanda et le Royaume-Uni, marquerait un tournant décisif et dangereux dans la politique migratoire européenne, alors que les négociations du (controversé lui aussi) “Pacte Asile et Migration” se sont terminées fin mai 2024.

    Réaction de Mélissa Camara, membre, pour la délégation Europe écologie, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE)

    Cet excès de zèle de la présidente de la Commission européenne fait uniquement le jeu de l’extrême droite. Cette annonce intervient alors que l’injuste Pacte “Asile et Migration” n’est pas encore mis en œuvre. Encore une fois, la droite européenne cède face aux obsessions de l’extrême droite et s’éloigne de nos valeurs fondamentales.

    En poussant encore plus loin l’externalisation de la gestion des exilé·es, Madame von der Leyen n’opère qu’un jeu de surenchère outrancière au détriment des droits humains. Cette annonce intervient après que les Ministres de l’intérieur des pays de l’Union européenne ont débattu jeudi dernier d’un nouveau durcissement de la politique migratoire européenne. La France a immédiatement soutenu ces initiatives, rien d’étonnant dans un contexte dans lequel le gouvernement français a promis de mettre sur la table l’examen d’une nouvelle loi immigration en 2025.

    Loin des valeurs d’accueil et d’intégration que j’appelle de mes vœux, les centres de retours sont une mesure populiste, qui permet aux États membres de tourner le dos aux responsabilités qui leur incombent en vertu du droit européen et international. Par cette mesure, les États membres se détournent donc du réel problème : leur non-conformité continue et généralisée en matière de droit européen et international à l’égard de l’accueil des personnes migrantes. »

    Mélissa Camara

  8. Massacres du 17 octobre 1961: pour la reconnaissance d’un crime d’État

    Le 17 octobre 1961, des dizaines d’Algériens ont été massacrés à Paris lors d’une répression brutale et sanglante au cours d’une manifestation pacifiste. Pour construire une mémoire collective, partagée, apaisée mais lucide, nous ne les oublions pas.

     Après 7 ans de guerre ravageuse, les Algérien•nes de France sont appelés à une grande manifestation pacifique, à Paris, le 17 octobre 1961. Deux revendications : accélérer les discussions sur l’indépendance et contre la mise en place d’un couvre-feu discriminatoire imposé par le Préfet de Police de Paris, Maurice Papon sous les ordres du Premier Ministre, Michel Debré. 

    Ordre est donné de réprimer férocement tou•tes les manifestant·es venu•es de toute l’Île-de-France. Plusieurs milliers d’Algérien·nes sont arrêté·es, détenu·es et torturé·es. Des centaines sont assassiné·es, par-dessus la Seine et noyé·es. Des centaines d’autres sont expulsé·es vers l’Algérie et interné·es dans des camps où beaucoup trouvèrent la mort. Pendant plusieurs années, le bilan officiel de ce crime d’Etat raciste restera de 3 décès.  

    Si la vérité est aujourd’hui connue, grâce au travail des associations de mémoire et des historien·nes, elle n’est que partiellement assumée par les responsables politiques de notre pays. Elle est même contestée par les nostalgiques de l’Algérie Française qui continuent d’évoquer « les bienfaits de la colonisation » en occultant volontairement les violences sytématiques, les massacres, la torture, la déshumanisation, les lois racistes et l’ensemble des traumatismes pérpétrés au nom de l’empire colonial français. Les questions mémorielles restent donc au cœur de vives tensions et sont régulièrement instrumentalisées par la droite et l’extrême-droite pour fracturer notre société. 

    63 ans plus tard, nous nous souvenons de ces vies brisées. Pour les familles, pour l’histoire, pour une mémoire collective partagée, nous ne devons jamais oublier. Nous nous félicitons qu’en mars 2024 une résolution « condamnant la répression meurtrière et sanglante » d’Algérien.nes le 17 octobre 1961 ait été adoptée à l’Assemblée nationale, résolution transpartisane initiée par Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine. C’est une première étape importante pour aller sur la reconnaissance du crime d’État.

     Ainsi les Écologistes sont aux côtés de celles et ceux qui réclament vérité et justice et soutiennent l’ensemble des initiatives organisées partout en France pour commémorer ces tragiques évènements. C’est dans ce cadre que nous sommes signataires de l’appel unitaire du 17 octobre 1961 « Vérité et justice » et que nous demandons : 

    – Que le Président de la République, au nom de la France, reconnaisse la responsabilité de l’Etat dans ces massacres, comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. 

    – Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tou·tes, historien·nes et citoyen·nes français·es et algérien·nes 

    – Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant Que le 17 Octobre soit inscrit au calendrier des cérémonies officielles, comme voté dans la résolution du 28 mars 2024. 

    – Qu’une loi de réparation soit mise en œuvre

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales

  9. Alertes sur l’environnement ! Découvrez notre rapport

    La catastrophe environnementale. L’impasse gouvernementale.
    Les solutions.

    Les alertes sur l’environnement se multiplient et remontent de tous les territoires de la République. Les conséquences du dépassement des limites planétaires se font sentir directement et menacent toutes formes de vie. Nous voulons faire remonter ces inquiétudes au plus haut niveau de l’Etat avec la conscience que nous sommes loin d’être exhaustifs. 

    Les Écologistes portent un projet politique global. Les attaques contre l’état de droit, la pauvreté qui explose, les discriminations racistes, les violences sexistes et sexuelles constituent des priorités absolues. Nous proposons dans ce document de cibler uniquement les alertes environnementales pour illustrer le manque criant de vision du nouveau gouvernement en la matière. 

    A l’heure où le projet de loi de finances 2025 soumis au parlement contient de nombreux reculs, nous voulons dénoncer une politique austéritaire, dont on peut craindre les effets récessifs. Elle n’apporte aucune solution ni à la dette économique, ni à la dette écologique. 

    La réduction drastique des dépenses publiques prévue va encore fragiliser les services publics et notre protection sociale: moins de professeurs dans les écoles, moins de soins remboursés, moins de transports publics, moins de logements abordables n’en sont que les premières conséquences identifiables. 

    Nous rejetons la logique des coupes budgétaires sur les services essentiels au quotidien des Français – le logement, l’école, la justice ou l’hôpital. Ces recettes éculées ont déjà démontré toute leur inefficacité en plus de leur injustice. 

    À plus long terme, ce budget ne permet pas de préparer notre pays à affronter la catastrophe climatique. France Stratégie estime les besoins d’investissements dans la transition, publics et privés confondus, à 85 milliards par an d’ici 2030, pourtant le gouvernement a préféré faire des économies en sabrant dans les investissements pour la transition et dans les budgets des collectivités. 

    Celles et ceux qui veulent construire l’écologie des territoires, sont largement privés de moyens. En diminuant drastiquement le fonds vert, cette dotation qui permet aux collectivités, quelle que soit leur taille, de financer leurs chantiers écologiques, en amputant l’ADEME, l’opérateur de l’action écologique de l’Etat, de 35% de son budget, en retirant 1 milliard d’euros à la rénovation des bâtiments, ou à la conversion aux véhicules électriques, le gouvernement poursuit la politique d’Emmanuel Macron, celle de l’inaction climatique qui obère l’avenir et ignore l’urgence. 

    Marine Tondelier,
    Secrétaire nationale des Écologistes

    Découvrir l’intégralité du rapport

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