« Evénement significatif » du 19 Octobre à la centrale nucléaire de Golfech – Besoin de transparence urgent !
Le mardi 19 octobre 2016 a eu lieu un événement classé comme significatif à la centrale nucléaire de Golfech.
Pour l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN), ce classement est appliqué pour « les incidents ou accidents présentant une importance particulière en matière, notamment, de conséquences réelles ou potentielles sur les travailleurs, le public, les patients ou l’environnement. »
EDF, exploitant de la centrale nucléaire de Golfech, n’a averti de ce problème l’ASN et la CLI de Golfech qu’au bout de 2 jours. Pire, les populations et les associations n’ont été informées que par voies de presse que 5 jours après l’incident.
Nous remarquons aussi que ce classement, les données de l’information, les mesures et le diagnostic annoncé dans les communiqués de presses sont tous issu d’EDF. Notre société a besoin de transparence et quand le contrôleur est le même que le contrôlé, comment pouvons-nous espérer une certaine objectivité ?
De plus, la CRIIRAD, estime qu’il s’agit d’un rejet massif et qu’il est donc difficile qu’un tel événement passe entre les mailles des capteurs. EDF, auteur des mesures, indique « qu’aucun impact sur l’environnement ni pour le personnel du site » n’a été mesuré. 2 questions se posent : Pourquoi avoir donc classé cet événement comme significatif ? Pourquoi avoir attendu 5 jours pour informer les populations ?
Ce manque criant de communication montre encore une fois l’opacité qui pèse sur le nucléaire. Une élévation de la radioactivité aurait été observée par une association à Albi le 21 Octobre, y a-t-il un lien ? Ce genre de mesure doit être multiplié et doit être accessible aux citoyens.
Europe Ecologie les Verts Tarn-et-Garonne demande plus de transparence et demande à ce que les outils de mesures soient cogérés par l’exploitant de la centrale nucléaire et des entités indépendantes comme la CRIIRAD ou des associations locales.
Aussi, Europe Ecologie les Verts Tarn-et-Garonne souhaite que la compétence « qualité de l’air » soit rendu obligatoire pour les communautés d’agglomération et communauté de communes. Cette compétence ne doit pas s’arrêter aux polluants automobiles mais doit prendre en compte la radioactivité pour que les populations puissent être réellement informées de l’exposition à laquelle elles doivent faire face. Cette compétence aurait aussi pour objectif d’augmenter le nombre de mesures et permettrait de ne plus avoir ce genre d’événement qui passe au travers des mailles des capteurs. Bien sûr, vu le domaine environnemental de la donnée, elle serait libre et accessible aux populations et associations comme l’exige l’Europe au travers de sa directive INSPIRE.