Goubad Ibadoghlou : un symbole de résistance face à l’hypocrisie de la COP29

Le groupe des Verts au Parlement européen a nominé Goubad Ibadoghlou, universitaire azerbaïdjanais et défenseur des droits humains, pour le prix Sakharov.
Cette candidature met en lumière les violations des droits humains sous le régime du dictateur Ilham Aliyev alors que Bakou s’apprête à accueillir la COP29.

Un choix emblématique

La candidature de Goubad Ibadoghlou souligne l’urgence de dénoncer les abus systématiques du régime d’Aliyev, où les droits fondamentaux sont régulièrement ignorés. En Azerbaïdjan, ceux qui s’opposent au gouvernement font face à une répression brutale. La tenue de la COP29 à Bakou soulève des questions sur la légitimité de cette conférence, en exposant l’hypocrisie de la communauté internationale, qui semble dissocier les enjeux climatiques des droits humains fondamentaux.

COP29:une hypocrisie manifeste

Le soutien à Ibadoghlou met en lumière l’ironie d’organiser un événement climatique dans un pays où les droits humains sont bafoués. La répression des opposants empêche un véritable dialogue sur les enjeux environnementaux. Sans un respect des libertés fondamentales, les initiatives climatiques risquent d’être vaines et déconnectées des réalités locales.

L’Union européenne : un acteur silencieux face aux violations

Le rôle de l’Union européenne est alarmant dans ce contexte. En établissant des relations avec l’Azerbaïdjan à travers des accords énergétiques, l’UE privilégie ses intérêts économiques au détriment des droits humains, compromettant ainsi son image de défenseur des valeurs démocratiques et des engagements climatiques.
En négligeant d’exiger des réformes en matière de droits humains, l’UE ignore les souffrances des dissidents. Pour être cohérente, elle doit impérativement conditionner ses relations avec l’Azerbaïdjan à la protection des droits humains.

Mounir Satouri

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