Intervention groupe EELV AUséminaire des élu.e.s du Conseil communautaire du samedi 10 décembre 2022

Le thème de ce séminaire, “Le territoire de l’agglomération à l’horizon 2040”, fixe une échéance à la fois très loitaine et très proche. En effet, les élu.e.s des collectivités – dont la nôtre – les parlementaires, tout comme les membres des plus hautes instances dirigeantes de l’Etat, ne seront bien évidemment plus les mêmes à cette date. En revanche, membres actuels du conseil d’agglomération, nous sommes responsables de nos décisions actuelles et de leurs conséquences pour les générations futures.

Le SCoT récemment mis en place établit des objectifs conformes à la loi Climat et Résilience. Nous pouvons et devons améliorer et accélérer son application au niveau de notre communauté d’agglomération ; nous n’avons pas le temps d’hésiter devant des orientations et des décisions  urgentes et nécessaires pour la survie de notre planète, qui signifie de fait la survie de notre espèce. Les écologistes, porteurs depuis longtemps d’un changement de société vers plus de sobriété et de solidarité, seront les premiers mobilisés au niveau national et local pour concrétiser ces mesures, alors qu’il aura fallu une crise d’une ampleur inégalée au niveau mondial, pour une subite prise de conscience écologique de nos dirigeants 

Malgré cela, nous constatons malheureusement au niveau gouvernemental l’absence de grands projets structurants pour les années à venir, avec les investissements nécessaires, des filières dédiées en particulier à la transition écologique et énergétique, porteuses d’autonomie pour notre pays et créatrices d’emploi. Les productions locales, l’économie circulaire et les initiatives citoyennes sont laissées pour compte. Notre avenir ne peut dépendre des multinationales et entreprises dont la conversion aux productions et énergies “vertes” relève d’un pur opportunisme permettant de dégager de nouveaux profits et non d’un réel engagement vers la transition écologique.

Il serait trop long d’entrer dans les détails des objectifs et actions que nous proposons et que nous aurons l’opportunité de développer par la suite.

Afin de limiter le réchauffement climatique toujours incontrôlé au bout de 27 COP, tout est à mettre en oeuvre, y compris la plus petite intiative. 

La biodiversité doit être protégée et restaurée, en tant que maillon indispensable de la chaîne alimentaire, tout comme la non-artificialisation des terres, et en particulier des terres agricoles, afin d’assurer notre autonomie alimentaire.

Les périodes de sécheresse qui continueront à toucher particulièrement Midi-Pyrénées nécessitent une gestion économe de la ressource en eau, sa juste répartition et la restauration de sa qualité.

La nécessaire diminution des déchets et leur meilleure valorisation sur notre territoire appelle à la réduction des déchets à la source. La fin des sites d’enfouissement, dont celui du Houga fermé en 2024 et celui de Pavie en 2032, est déjà initié avec l’interdiction de l’enfouissement des déchets fermentiscibles dès 2024 et l’obligation d’une filière spécifique.

Dans nos territoires ruraux souvent délaissés, où une majorité d’habitant.e.s sont dépendant.e.s de la voiture, même si les décisions ne sont pas prises à notre niveau, nous pouvons peser en faveur d’un service public des trains du quotidien, avec l’amélioration de la ligne Auch-Toulouse et la réouverture au fret et aux voyageurs de la ligne Auch-Agen. En ce qui concerne le projet de ligne à très grande vitesse Bordeaux-Toulouse dont le coût atteint 12 milliards d’euros, les écologistes ont proposé une alternative empruntant le tracé actuel, coûtant trois fois moins cher et ne nécessitant pas une nouvelle saignée avec le sacrifice de 4 000 hectares de terres agricoles, viticoles ou arborées et de zones protégées.

Lors de la réunion du conseil d’agglomération du lundi 12 décembre, les propositions des écologistes en ce qui concerne les énergies renouvelables seront développées, avec pour préalable une démarche globale de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de réduction et de maîtrise de notre consommation

Enfin, nous souhaitons aborder deux questions plus spécifiques concernant notre Agglomération et notre Conseil communautaire.

CIAS : Les difficultés financières et structurelles du CIAS semblent s’amplifier, avec  des conséquences très préjudiciables pour les bénéficiaires et pour les salariés. L’établissement des futurs budgets s’avère délicat et incertain en une période d’inflation et de récession probable, mais les arbitrages doivent maintenir et améliorer notre nécessaire engagement de solidarité.

Iformation et communication : Le précédent Conseil communautaire avait adopté, lors de sa séance d’installation lle principe d’une communication spécifique, permettant la connaissance de l’action communautaire par la population. La plupart des habitants (également contribuables) des 34 communes ne sont toujours pas ou peu informés et ne savent pas à quoi l’agglo sert et ses spécificités par rapport aux autres collectivités ; ils ignorent quel est notre projet de territoire pour ce mandat. Ce sujet peut paraître secondaire, mais l’adhésion de la population à une sorte de “’conscience communautaire” devient nécessaire pour mener à bien nos objectifs, qui nécessitent l’information, la consultation et la concertation avec les habitants. Des outils comme le site de l’agglo, ou comme les bulletins d’information des communes existent, nous pouvons les valoriser et les coordonner. Prenons enfin en main ce dossier. 

Enfin, une amélioration de la communication interne et de l’information des élus au-delà des instances régulières comme les commissions s’avère nécessaire pour une meilleure efficacité du travail des différentes composantes de notre Agglomération.

Nous vous remercions pour votre attention

Le groupe EELV  de l’agglomération Grand Auch-Coeur de Gascogne

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