La Commission va déclencher le mécanisme de conditionnalité de l’État de droit en Hongrie

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé que la Commission allait déclencher le mécanisme de conditionnalité liée à l’État de droit à l’encontre du gouvernement hongrois.

Ce mécanisme de conditionnalité est en place depuis janvier 2021. Le Groupe Verts/ALE a assigné la Commission devant la Cour de justice européenne pour ne pas avoir déclenché ce mécanisme et demande maintenant à la Commission de donner suite à son annonce et de le déclencher formellement sans délai.

Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, membre de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et rapportrice du Parlement européen sur la situation en Hongrie :

« L’annonce du déclenchement du mécanisme est une étape positive et nécessaire, mais la Commission européenne a réagi trop tard. Celui-ci aurait dû être déclenché il y a longtemps. L’incapacité du gouvernement hongrois à gérer de manière transparente l’argent public est largement connue et documentée. Comment un État membre peut-il utiliser des fonds européens correctement, lorsque l’indépendance du pouvoir judiciaire a été réduite à néant et en l’absence de garanties suffisantes pour lutter contre la corruption?

Ce fut une erreur stratégique de ne pas déclencher le mécanisme bien avant les élections hongroises. L’inaction de la Commission à l’égard de la Hongrie a montré que les autocrates en herbe d’autres États membres peuvent facilement suivre l’exemple d’Orbán et contourner les règles de la démocratie tout en utilisant l’argent européen pour leurs intérêts privés. La Commission doit maintenant donner suite à l’annonce d’aujourd’hui et déclencher formellement le mécanisme.« 

Gwendoline Delbos-Corfield

Remonter

UA-35262957-1