Le 25 novembre, mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes

Le 25 novembre est la journée internationale de la lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes. Ces violences ne cessent d’augmenter dans notre société. Il est urgent de nous mobiliser pour y mettre fin. 

Aux côtés des collectifs et associations féministes, Les Écologistes prendront part aux manifestations organisées partout en France le samedi 25 novembre contre les violences faites aux femmes, aux personnes trans et non binaires.

Malgré les avancées en matière d’égalité, les vies et les corps des femmes restent entravés par une société patriarcale. La domination des hommes sur les femmes s’exprime aujourd’hui encore par des chiffres alarmants :

  • En 2022, 244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées ;
  • Depuis le début de l’année, selon le collectif Nous Toutes, 121 femmes ont été tuées parce qu’elles étaient femmes, soit un féminicide tous les deux jours ;
  • Chaque année, plus de 90 000 personnes sont victimes de viol ; 
  • La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%)

Ces violences sont exacerbées pour les femmes à la croisée de plusieurs facteurs de discrimination. Être une femme racisée, trans, lesbienne, handicapée, grosse, précaire, travailleuse du sexe ou migrante, c’est cumuler les vulnérabilités. Une femme handicapée sur cinq a déjà été victime de viol. Ce chiffre s’élève à 33% pour les femmes ayant un handicap mental, psychique ou cognitif. On estime que 85 % des personnes transgenres sont agressées au cours de leur vie et le risque de suicide chez les personnes trans est 8 fois plus élevé que pour le reste de la population.

Comme le disait Adèle Haenel, « les monstres ça n’existe pas. C’est notre société. C’est nous, nos amis, nos pères.” Nous savons que 57% des viols sont des viols conjugaux et que la majorité des violences sont intrafamiliales. Chaque jour, près de 450 enfants sont victimes de violences sexistes et sexuelles en France. Ces chiffres nous obligent, nous société tout entière, à exposer et combattre le système patriarcal qui sous-tend ces crimes.

Érigée en grande cause du quinquennat, les mesures politiques se font pourtant attendre alors que le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) dresse en 2023 un bilan inquiétant de la montée du sexisme. Les Écologistes se joignent aux associations pour à nouveau demander de réels moyens de lutte et de prévention :

  • La mise en place systématique de l’éducation affective et sexuelle dans l’éducation avec un budget et des temps dédiés ;
  • La formation effective et obligatoire de tout le personnel de la fonction publique ;
  • Des moyens conséquents pour la justice qui ne peut faire face à la libération de la parole et à l’explosion des affaires avec toujours moins de capacité ; 
  • La garantie de places d’hébergement pour les personnes victimes de violences ; 
  • Le maintien de la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

Parce que nous ne sommes pas extérieur aux violences, en 2023, au sein des Écologistes, nous avons formé 30 formateur•ices à la prévention et à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles qui ont déployé plus de 100 formations auprès de nos militant•es et représentant•es. Nous continuerons de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une de nos priorités.

Le 25 novembre, mobilisons-nous contre les violences sexistes et sexuelles. Nous nous battrons toujours pour une société plus égalitaire, plus juste et émancipatrice, où chaque personne est respectée, protégée, et libre d’être elle-même. Nous n’accepterons jamais le statu quo et que des femmes meurent encore parce que femmes.

 Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles 
 La commission féminisme 

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