Le Collectif Vivre sans pesticides 32 A l’attention de Madame Catherine Séguin, Préfète du Gers

Le 10 juin 2020

 

Madame la Préfète

 

Le Collectif Vivre sans pesticides 32 vient de se constituer. Il est composé pour l’instant des organisations suivantes : Alternatiba Auch, Les Amis de la Terre du Gers, Bien Vivre dans le Gers, la Confédération paysanne du Gers, Europe Ecologie-Les Verts/groupe local du Gers, Ende Doman, Sud-Solidaires Gers.

 

Ce collectif souhaite vous exprimer ses inquiétudes concernant le respect des zones de non-traitement par produits phytosanitaires, définies par l’arrêté ministériel du 27 décembre 2019. Ces zones entre les parcelles traitées et les lieux d’habitation, de travail ou les bâtiments publics sont fixées à 5,10 ou 20 mètres selon les cultures et les produits employés ; des distances qui sont tout à fait insuffisantes pour protéger les riverains.

 

Alors que notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent, plutôt que d’appliquer le principe de précaution et de faire respecter les distances minimales prévues par l’arrêté ci-dessus, le ministère de l’Agriculture a autorisé la possibilité de réduire ces distances de non-traitement.

 

La Chambre d’Agriculture du Gers a lancé le 11 mai dernier pour une durée d’un mois, une concertation publique, afin de pouvoir présenter un projet de charte qui, sans nul doute, donnera la possibilité de revoir à la baisse les dispositions de l’arrêté du 27 décembre 2019 et de réduire les zones de non traitement, ou même de les faire disparaître.  

 

Cette concertation, organisée par la Chambre d’Agriculture, à la fois juge et partie, ne présente aucune des garanties nécessaires au recueil de l’avis des habitants.e.s du département. Les possibilités d’expression sont limitées, avec des questions préremplies et très peu d’espace de libre expression pour les personnes souhaitant exprimer un avis différent.

 

En conséquence, le Collectif Vivre sans pesticides 32 considère que ce projet de charte ne revêt aucune valeur significative ou légale et vous demande de ne pas la valider lorsqu’elle vous sera présentée au cours des prochaines semaines par la Chambre d’Agriculture. 

 

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