Le gouvernement fait l’impasse sur l’urgence climatique
L’envolée de la dette française de plus de 1 000 milliards d’€ résulte d’erreurs de gestion et
d’anticipation des différents gouvernements macronistes, avec des recettes surestimées et des
crédits d’impôt favorisant les plus riches, dont la fortune a crû de manière exponentielle. Le
projet de loi de Finances pour 2025 prévoit 60 milliards d’économies, et plutôt que de rétablir
une équité devant l’impôt en demandant une juste participation aux plus aisés, il cible les
territoires, les services publics et l’ensemble des citoyens – y compris les plus démunis – ainsi
que la transition écologique avec une diminution drastique des fonds orientés vers la réduction
des déchets, la production d’énergie renouvelable, la promotion des mobilités alternatives…
Alors que le changement climatique s’accélère, avec récemment de graves inondations en
France et une catastrophe sans précédent dans la région de Valence en Espagne, le
gouvernement fait l’impasse sur le climat avec un budget qui ne permet pas de préparer notre
pays à ces enjeux.
France Stratégie estime les besoins d’investissements dans la transition – publics et privés
confondus – à 85 milliards d’€ par an d’ici 2030. Pourtant, le gouvernement rabote des aides
essentielles, en faisant passer le Fonds vert de 2,5 millards à 1 milliard. Cette dotation a été
créée en 2023 afin de permettre aux collectivités, quelle que soit leur taille, de financer les
projets de transition écologique. D’autres dispositifs sont touchés, comme l’ADEME – l’opérateur
de l’action écologique de l’Etat – dont le budget est amputé de 35%, ainsi que les crédits
alloués aux paysages, à l’eau et à la biodiversité.
Le gouvernement poursuit ainsi son inaction climatique qui obère l’avenir et ignore l’urgence,
tout en recourant à une austérité qui ne fera qu’aggraver la situation économique, sociale et
environnementale de notre pays.
Les élus écologistes