Le nouveau Ministre de l’écolologie…
La joie étant un sentiment communicatif, tout comme le rire, nous nous réjouissons de la nomination de Philippe Martin, troisième Ministre de l’Ecologie du gouvernement Ayrault, après Mesdames Bricq, et Batho.
Si nous sommes heurtés par la brutalité du « limogeage » de Delphine Batho et par le peu de considération pour l’écologie du chef de l’Etat, nous espérons que Philippe Martin saura imposer ses convictions en matière d’environnement et d’écologie.
Contrairement à nombre de commentateurs gersois, nous n’attendons pas du nouveau ministre des largesses pour le département. Un ministre doit agir pour la nation toute entière et pas pour des intérêts particuliers, aussi insistants soient-ils. Philippe Martin doit retrouver à ce poste la hauteur de vue qu’il avait acquise dans ses fonctions de Préfet.
Aujourd’hui, tous les atouts sont entre ses mains pour nous prouver que ses galons de « Monsieur Environnement », issus de ses prises de parole Gersoises, n’étaient pas factices. La transition écologique est urgente. Aujourd’hui, des décisions rapides s’imposent qui ne nécessitent aucune dépense supplémentaire : l’arrêt des permis de gaz et huiles de schistes, l’interdiction des cultures mutagènes, la mise en place de clauses environnementales dans les cahiers des charges des collectivités locales. Ces trois exemples sont des sujets qu’il déclare vouloir porter, nous serons donc attentifs à leur mise en œuvre.
Nous attendons également des avancées concrètes sur d’autres sujets structurants de la société :
– Une taxation écologique justement redistribuée qui génèrera des économies pour les ménages, et une capacité d’investissement dans la transition écologique,
– l’efficacité énergétique de l’habitat qui nécessite un plan à long terme, mais qui doit commencer dès aujourd’hui pour lutter contre la précarité énergétique,
– l’amélioration des réseaux et des transports de proximité sans lesquels aucun développement économique durable ne pourra progresser, notamment en territoire rural,
– le développement des énergies alternatives et durables qui, en créant de nombreux emplois non délocalisables, vont nous sortir de notre double dépendance aux énergies fossiles et nucléaire.
L’Ecologie, impulsée par son ministère, n’est pas uniquement un moyen de créer de la richesse, c’est avant tout l’outil politique qui doit inventer la façon de vivre mieux .
Conscients qu’accepter un ministère soldé et dénigré par le chef de l’Etat ne peut être ni une sinécure, ni une panacée, nous souhaitons courage à Philippe Martin dans ses nouvelles fonctions, et tenons à l’assurer de notre regard bienveillant mais vigilant.