Le profit des groupes agro-alimentaires plutôt que la condition animale

À l’initiative de l’intergroupe au Parlement européen sur le bien-être animal, 223 députés européens représentant l’ensemble des groupes politiques du Parlement ont soumis une demande de création d’une commission d’enquête sur le transport des animaux vivants. La Conférence des Présidents du Parlement européen réunie ce 15 mars 2018 a décidé arbitrairement de rejeter cette proposition et de ne pas la soumettre au vote de l’assemblée plénière.

Réaction de Pascal DURAND, Vice-Président de l’intergroupe sur le bien-être animal au Parlement européen :

« Face à la souffrance animale les présidents des groupes S&D, ALDE et PPE ont préféré choisir la lâcheté et l’immobilisme en refusant de faire la lumière sur les responsabilités d’effroyables conditions de transport de plusieurs millions d’animaux vivants en Europe. Les infractions sont pourtant nombreuses et documentées depuis plusieurs années tant par des documentaires, que par différentes organisations : dépassement des durées et non-respect des obligations d’abreuvement et d’alimentation, dépassement des températures autorisées, conditions insalubres, etc.

Alors que plus d’un million de citoyens européens ont dénoncé cette situation en demandant aux législateurs d’agir et bien que près d’un tiers des membres du Parlement européen ait demandé la mise en place d’une commission d’enquête, ce jour, la Conférence des Présidents qui regroupent les Présidents de chacun des groupes à la suite d’un lobbying exercé par la Commission Agriculture et d’un revirement des groupes PPE, S&D et ALDE de l’ex grande coalition ont rejeté cette demande pour l’enterrer sous la forme d’un énième rapport bureaucratique confié …notamment à la commission AGRI.

Il est absolument scandaleux que pour ne pas déplaire aux intérêts purement financiers de quelques grands groupes de transport et de l’agro-alimentaire, on méprise la volonté de millions de citoyens d’avoir un vrai débat public et transparent sur la souffrance animale et le respect des normes européennes sur les conditions de transport des animaux vivants au sein même de l’Union Européenne. L’inaction, en l’occurrence, est plus que de la lâcheté, elle est complicité. Le Groupe des Verts-ALE n’entend pas laisser sans réponse, ni politique, ni juridique cette scandaleuse marque de mépris à l’encontre de la cause animale. »


Contexte :


 

Pascal Durand

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