Les moissons du Futur
Marie-Monique Robin, réalisatrice de documentaires diffusés sur Arte et de nombreux livres, dont « le Monde selon Monsanto », lauréate du prix Albert Londres, qui récompense un reportage particulièrement important, sera l’invité principale d’une réunion qui se tiendra
lundi 10 décembre à partir de 20H.
à la salle du Mouzon
La librairie Les petits papiers ainsi que de nombreuses associations et partis politiques, tels que EELV32 et les alternatifs, le Gab, la confédération paysanne, Attac et ATT, vous invitent à assister à cette rencontre où des extraits de ses reportages seront diffusés. Ils serviront à introduire les thèmes développés dans le livre que Marie-Monique Robin vient présenter, les moissons du futur, publié aux éditions de La Découverte. La rencontre sera animée par Sabine Bonnot du Gab, d’un représentant de la confédération paysanne et par Pascal Pradon de la librairie les petits papiers. Une dernière chose: A partir de 20h, la confédération paysanne nous propose un buffet. Voici une présentation du dernier livre de Marie-Monique Robin: Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. » Prononcée par le patron de l’industrie agroalimentaire française, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs de l’agriculture industrielle. De son côté, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, affirme qu’il faut « changer de paradigme », car « l’agriculture est en train de créer les conditions de sa propre perte ». Pour lui, « seule l’agroécologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d’une population croissante ». D’après la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70 % pour nourrir 9 milliards de Terriens en 2050. Comment y parvenir ? C’est à cette question que répond ici Marie-Monique Robin, en menant l’enquête sur quatre continents. S’appuyant sur les témoignages d’experts mais aussi de nombreux agriculteurs, elle dresse le bilan du modèle agro-industriel : non seulement il n’est pas parvenu à nourrir le monde, mais il participe largement au réchauffement climatique, épuise les sols, les ressources en eau et la biodiversité, et pousse vers les bidonvilles des millions de paysans. Et elle explique que, pratiquée sur des exploitations à hauteur d’homme, l’agroécologie peut être hautement efficace et qu’elle représente un modèle d’avenir productif et durable. Du Mexique au Japon, en passant par le Malawi, le Kénya, le Sénégal, les États-Unis ou l’Allemagne, son enquête étonnante montre que l’on peut « faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir drastiquement le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution.