Michel Barnier doit s’engager pour la libération de Paul Watson
Le 21 juillet dernier Paul Watson a été arrêté au Danemark sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon, alors qu’il souhaitait barrer la route au Kangel Maru, baleinier japonais, le plus grand jamais construit.
Le 15 août, le tribunal du Groenland a ordonné son maintien en détention, puis le 4 septembre dernier il l’a prolongé pour 28 jours encore.
Le Japon sollicite son extradition pour avoir endommagé un de ses navires de pêche; il a relancé une demande émise en 2012 via une notice rouge d’Interpol.
Paul Watson est incarcéré dans l’attente de la décision sur son extradition par le gouvernement danois.
Paul Watson ne doit pas être extradé vers le Japon où il risque une peine de 15 ans d’emprisonnement, ce qui signifie la perpétuité pour lui, âgé de 73 ans. Le système carcéral japonais est très dur et les conditions carcérales régulièrement dénoncées par les associations des droits de l’homme. Sur le fond, nous rappelons que le Japon viole depuis des années le moratoire international sur la chasse commerciale des cétacés. Depuis 1986, la chasse à la baleine est interdite : ce sont donc les baleiniers japonais qui devraient être jugés. Paul Watson, par ses actions déterminées et non violentes, notamment via l’ONG Sea Shepherd qu’il a fondée en 1977, en a sauvé des milliers ! Il ne fait donc que se battre pour faire respecter la loi.
Le 10 août dernier, Michel Barnier partageait sur les réseaux sociaux un message de Paul Watson qui évoquait son combat contre les chasseurs de phoques et de baleines, et, qui, hanté par les cris des baleines qui agonisaient sans fin, rappelait sa détermination et la justesse de son engagement dans l’intérêt de notre planète et de notre futur.
Les baleines sont des sentinelles de la santé des milieux marins. Il est nécessaire d’assurer leur survie, laquelle conditionne également la survie des autres espèces présentes dans l’écosystème marin. Nous interpellons donc Michel Barnier, devenu Premier ministre pour, qu’au-delà d’un message sur les réseaux sociaux, qu’il agisse officiellement, notamment auprès des autorités danoises, pour obtenir la libération de Paul Watson.
Aminata Niakaté et Sophie Bussière porte-paroles
La commission mer et littoral des Écologistes
La commission condition animale des Écologistes