OGM : la (dé)règlementation que propose la Commission européenne ouvre une nouvelle bataille au Parlement européen

Aujourd’hui, la Commission Européenne vient de dévoiler sa proposition de dérégulation des nouveaux OGMs. Cette proposition vise à faciliter l’entrée sur le marché des OGM obtenus par la méthode CRISPR-Cas9. Les exigences actuelles en matière d’évaluation des risques, de traçabilité et d’étiquetage pourraient complètement disparaître pour toute une catégorie de plantes génétiquement modifiées.

Benoit Biteau, 1er VP de la Commission de l’Agriculture et de la Ruralité au Parlement européen :

« Plutôt que de se donner les moyens d’appliquer la loi, la Commission européenne préfère, sous la pression des conservateurs européens, des députés macronistes et de la FNSEA, légaliser les nouveaux OGM sur le sol européen et ouvrir davantage de marchés aux industries semencières, au détriment de la souveraineté alimentaire, de la biodiversité, de l’information des consommateurs et du revenu des paysan.nes. Le choix politique est clair : les profits brevetés de quelques-uns contre l’intérêt général.

Les motifs avancés pour cette dérégulation sont en plus mensongers ! Les OGM ne permettent pas de lutter contre la sécheresse. Leur principal atout, c’est d’être résistants à l’épandage de pesticides et en particulier de glyphosate ! Les réponses aux défis climatiques et environnementaux se trouvent pourtant déjà dans les ressources génétiques paysannes.

Le bataille législative au Parlement européen ne fait que commencer. Comme sur la Loi de Restauration de la Nature, nous allons vers un bras de fer avec la droite et l’extrême droite. Je défendrai, comme je l’ai toujours fait, la non appropriation du vivant, et l’autonomie semencière et génétique, qui sont des piliers fondamentaux de la souveraineté de décisions des paysan.nes. »

Benoît Biteau

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