Plus que jamais au côté des scientifiques menacés ou persécutés

Ce jeudi 30 novembre, plusieurs scientifiques sont jugé·es à Paris pour avoir fait leur métier : alerter sur le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Leur crime serait d’avoir brandi une banderole “Dire la vérité n’est pas un crime” lors d’une occupation-conférence dans la galerie de paléontologie du Muséum National d’Histoire Naturelle.

Il y a presque un an, nous réaffirmions son soutien aux scientifiques lanceur.ses d’alerte. Force est de constater que malheureusement, la situation semble encore s’être aggravée, en France comme ailleurs. Aujourd’hui comme hier, EELV soutient les scientifiques attaqué.es et continuera à les soutenir à chaque fois que leur liberté d’expression et d’engagement est menacée.

Dans notre pays, les climatologues peuvent faire l’objet de campagne de dénigrement ou de harcèlement sur les réseaux sociaux (comme Christophe Cassou, auteur du GIEC) pour avoir énoncé des faits sur l’origine et les effets du bouleversement climatique. Ces faits font pourtant l’objet d’un très large consensus dans toutes les communautés scientifiques et ne sont plus raisonnablement contestables. La trentaine de scientifiques de l’association Scientifiques en Rébellion  a occupé pacifiquement le Muséum d’Histoire Naturelle à Paris, en y donnant des présentations expliquant la nécessité que des mesures urgentes et radicales, à la hauteur des crises climatiques et écologiques, soient prises. Elles et ils sont désormais victimes de l’acharnement judiciaire.

Cette situation n’est malheureusement pas limitée à la France, et les exemples sont nombreux de scientifiques perdant leurs emplois voire de cas encore plus dramatiques comme celui de Pinar Selek qui fait face à la persécution du pouvoir turc depuis 25 ans.

Trop souvent, les pouvoirs publics sont au mieux mutiques et au pire acteurs de ce dénigrement. C’est pourquoi nous rappelons que les scientifiques doivent être protégé·e·s par les pouvoirs publics et leurs alertes écoutées. Les gouvernements ne doivent plus céder aux pressions contraires à l’intérêt général.

C’est pourquoi :

  • EELV rappelle que l’action publique ne peut ignorer les consensus scientifiques, y compris quand ils contredisent les politiques mises en oeuvre ;
  • EELV demande au gouvernement français de s’engager à respecter et écouter la parole des scientifiques, de les protéger y compris par voies diplomatiques ;
  • EELV rappelle l’importance cruciale de l’indépendance de l‘enseignement supérieur et de la recherche, de la garantie des libertés académiques et du soutien essentiel  et ambitieux à apporter à ce service public au bénéfice de toutes et tous.

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles
La commission Enseignement Supérieur et Recherche d’EELV

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