“Siège complet” de la bande de Gaza : les annonces du Gouvernement israélien sont intolérables

Suite aux attaques terroristes du Hamas contre des civils et militaires israélien·ne·s condamnées par EELV, la situation sur place est d’une violence inouïe. 

EELV a pris connaissance des déclarations du ministre de la Défense israélien, Yoav Galant ordonnant un “siège complet” de la bande de Gaza, n’autorisant “aucune électricité, aucune nourriture, aucune eau, aucun carburant” et vouant les populations palestiniennes à l’asphyxie et à la mort. Yoav Galant est allé jusqu’à tenir un propos d’une brutalité indicible : “Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence”.

Ces propos sont absolument intolérables et reflètent la réalité de ce qu’est le gouvernement actuel de Benjamin Netanyahu, un gouvernement d’extrême droite dangereux. Ils font craindre pour la vie de la population palestinienne qui sert déjà de bouclier humain au Hamas. EELV les condamne sans réserve. Ces propos ne résoudront rien au besoin de sécurité immédiat des Israélien·nes et rendront encore plus difficile la construction d’une issue politique à la crise.

Après trois jours d’affrontements terribles, le bilan est extrêmement lourd. Il fait état de plus de 1 200 morts, soit plus de 700 Israélien·nes selon un bilan publié lundi et 508 Palestinien·nes selon le ministère de la santé palestinien. EELV réaffirme sa solidarité avec toutes les victimes israéliennes et palestiniennes. Rien ne pourra jamais justifier de tels actes de barbarie.

Les annonces du gouvernement israélien font également craindre une catastrophe humanitaire sans précédent dans la bande de Gaza. Raison pour laquelle il est impératif de maintenir l’aide au développement en faveur des Palestinien·nes sous peine d’aggraver la situation des populations sur place amalgamées sans discernement avec le Hamas.

EELV appelle à la désescalade de la violence et réclame un cessez-le-feu immédiat. Nous appelons au respect des droits fondamentaux et du droit international.

Une issue diplomatique et politique doit être trouvée à la quête légitime pour l’autodétermination du peuple palestinien. La position historique de la France a toujours été la défense de la paix et d’une solution à deux Etats, qui est aujourd’hui remise en cause par la déclaration commune des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Allemagne, qui n’appelle pas à un cessez-le-feu et auquel Emmanuel Macron a décidé d’associer notre pays. 

La fin des actions terroristes du Hamas et la fin de la politique coloniale menée par le gouvernement israélien (retrait des forces d’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, démantèlement de toutes les colonies israéliennes, dédommagement des familles expropriées, fin du blocus de Gaza notamment) font partie de la réponse.

L’Europe doit jouer pleinement son rôle pour relancer les négociations de paix.

Israélien·nes et Palestinien·nes doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité côte à côte, conformément aux résolutions de l’ONU, non respectées jusqu’à présent.

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