ALERTE – La planète ne supporte plus notre mode de vie : ce ne sont plus seulement les écologistes qui le disent mais 15 000 scientifiques, qui tirent la sonnette d’alarme pour l’avenir de l’humanité.

Le constat est affligeant : les émissions de CO2 sont reparties à la hausse en 2016.  Fait d’autant plus inquiétant que les États-Unis renient l’accord de Paris, et que la France annonce renoncer à appliquer la réduction de la part du nucléaire à 50% du mix énergétique d’ici à 2025, comme le prévoyait pourtant la loi ! Scandale, car « nous déclenchons la 6e extinction de masse ».

Alors que les études récentes pointent l’infaisabilité des projets de renouvellement du parc nucléaire français pour des raisons techniques (fiasco de l’EPR de Flamanville), économiques (coût exhorbitant des travaux nécessaires à la sûreté des réacteurs existants, évalué à plus de 250 milliards d’euros), et financières (l’industrie nucléaire est exsangue), le gouvernement français s’entête à poursuivre la fuite en avant dans le nucléaire, ce qui ne peut plus continuer.  

Opposer protection du climat et sortie du nucléaire est une erreur et une faute. Car, les énergies renouvelables deviennent plus compétitives que le nucléaire, la transition énergétique est un gisement d’emploi non délocalisable et l’existence de scénarios validés par des agences publiques (ADEME) montrent clairement qu’il est possible de sortir du nucléaire et de la dépendance aux énergies fossiles. Faute d’argent, le gouvernement ne mettra pas en place une politique ambitieuse valorisant la sobriété et l’efficacité énergétique partout dans nos territoires. Mais, qu’attendons-nous pour agir ?

Nadia Baitiche, Rui Oliveira Santos.